redon - Une expo pour rendre hommage aux ouvriers
Vendredi avait lieu l’inauguration d’une exposition commencée par Iloz et le chantier d’insertion : le portrait des salariés qui ont réalisé un mur de parement qui entoure l’Îlot de la Minoterie.
Vendredi, le maire, Franck Pichot et Jean-Luc Lévesque, 1er adjoint, ont inauguré une exposition retraçant une partie du chantier, probablement la plus visible, du nouvel espace socio-culturel : le mur de parement en pierres locales.
Sur les murs blancs, en hommage au travail réalisé s’étirent les portraits de 17 ouvriers et ouvrières du chantier d’insertion Iloz réalisés par la photographe Julie Robert d’Ellia Photographie. Ce sont eux qui se sont vus confier la tâche d’apporter pierre après pierre, cet ancrage minéral à l’Îlot de la Minoterie.
« Nous voulions allier social et insertion et Tézéa pour le petit bâti. C’est de la pierre récupérée localement. L’architecte voulait respecter le contexte en donnant une nouvelle vie à des pierres issues de démolitions situées à proximité du site, depuis de nombreuses années. Des pierres de schiste aux teintes variées, pour rester proche de l’architecture traditionnelle du bourg », confie Franck Pichot.
Au total, la construction du mur de parement ne fait pas moins de 470 m². L’équipe de salariés, en parcours d’insertion, est encadrée par Jean-François Cheminel. C’est Iloz qui a suivi ce chantier de deux années, avec Emilie Larroche, coordinatrice.
Pour garantir la qualité de l’ouvrage et transmettre les gestes professionnels, Jean-Michel Cottais, artisan maçon local, a supervisé toutes les phases techniques. « De nombreux habitants du territoire nous ont pris pour des fous de nous lancer, avec un chantier d’insertion sur un tel projet. Cher Jean-Michel, tu les as fait mentir, lance Jean-Luc Lévesque. Tes compétences et ton ouverture d’esprit en ont étonné plus d’un ! Il fallait respecter les exigences de l’architecte. Le sourire des acteurs de ce chantier nous fait chaud au cœur et nous en sommes très heureux. Je présenterai ce chantier, votre œuvre au sous-préfet. »
Pour les salariés, ce challenge de taille procure au final satisfaction. « Ce chantier est la découverte heureuse d’un nouveau métier, pour moi, témoigne Valérie Jégoux, actrice de ce chantier. J’ai créé du lien social. J’ai travaillé sur les espaces verts. J’ai repris
en moi. » Axel Dubreuil aussi poursuit : « J’avais un CAP de maçon. Pour me déplacer, c’est compliqué sans le permis. C’est un ami qui m’a accompagné chez Iloz. Le chantier d’insertion, pour moi, c’est une entreprise. Individuellement, nous étions accompagnés, encouragés. Je vois la vie différemment ». Le résultat de leurs heures de travail s’inscrit aujourd’hui dans le patrimoine pipriatain.